La médecine thermale contribue à la prise en charge naturelle des affections chroniques et traite des pathologies classées en douze orientations thérapeutiques reconnues par la sécurité sociale :  rhumatologie, voies respiratoires, affections digestives, affections psychosomatiques, maladies métaboliques, affections urinaires, maladies cardio-artérielles, dermatologie, neurologie, phlébologie, gynécologie, affections des muqueuses bucco-linguales et troubles du développement chez l'enfant. 

La médecine thermale soulage les douleurs, diminue la consommation de médicaments et contribue à l’amélioration de la qualité de vie du patient. Elle s’exerce au sein des établissements thermaux, lors de cures thermales d’une durée de 18 jours prescrites par un médecin généraliste ou un spécialiste, une fois par an pour chaque patient. 

La cure thermale est dispensée dans le cadre d’une prise en charge globale du patient, lequel est suivi pendant 3 semaines par un médecin spécialiste de la médecine thermale (avec trois visites médicales obligatoires) et des paramédicaux comme les kinésithérapeutes, les sophrologues, les psychologues… Elle recouvre les soins de crénothérapie (soins par l’eau thermale) et les soins d’éducation à la santé.

Les eaux minérales naturelles

Les soins prodigués lors d’une cure thermale utilisent les eaux de sources minérales naturelles et leurs produits dérivés comme le gaz, la vapeur ou les boues

Ces eaux naturelles, régulièrement contrôlées par les agences régionales de santé (ARS), possèdent des vertus thérapeutiques reconnues par l’Académie nationale de médecine. L’efficacité thérapeutique des eaux naturelles de la région est due à leur composition physico-chimique : eaux chaudes sulfurées ou eaux minérales sulfatées calciques. Pour certaines, leur datation au carbone 14 établit leurs âges à plusieurs millénaires. 

Selon leur composition chimique naturelle, les eaux thermales soignent et soulagent des pathologies spécifiques. Leur mode d’administration est également adapté à chaque pathologie et à chaque patient : les massages sous l’eau thermale conduisent par exemple à une décontraction musculaire, les applications de boues ou d’algues à un effet sédatif.

L’éducation à la santé

En complément de la crénothérapie, la médecine thermale éduque à la santé dans le but de rendre plus autonome le patient. Elle leur apprend à prendre soin d’eux : employer des gestes adaptés à la pathologie, comme la pratique d’une activité sportive, adopter une alimentation saine, ou encore mieux gérer sa consommation de médicaments et son stress. 

Grâce à la durée de la cure, aux temps de repos intégrés à la démarche thérapeutique, à la rupture avec le quotidien et à la détente physique et psychologique, le patient est davantage disposé à prendre en charge sa pathologie, à mieux la connaître, à l’accepter, à la gérer et à la traiter. La médecine thermale est une option thérapeutique non médicamenteuse qui contribue in fine à améliorer durablement la qualité de vie du patient.